(Des obligations professionnelles et personnelles ne me permettent pas d'alimenter ce blog pour le moment. J'adresse mes excuses aux suiveurs du blog.)
Depuis le référendum en Crimée et son rattachement à la Fédération de
Russie, l'UE n'accepte des demandes de visa shengen des Criméens que si elles sont faites sur le sol ukrainien. Manière dans un sens d'officialiser
que la Crimée n'est plus ukrainienne, mais manière également de
persécuter une population que l'UE dit pourtant être victime des muscles du
Kremlin.
On permet donc aux Criméens de venir avec les passeports russes sur le territoire ukrainiens pour faire leur demande de visa shengen.
On sait bien la politique de chasses aux sorcières organisée par le
gouvernement ukrainien, les bataillon punitifs, et les médias du pays
envers les russes, alors obliger les Criméens à venir faire valoir leur
passeport russe en Ukraine pour demander un visa shengen est non
seulement irresponsable mais en plus hypocrite. Les Criméens qui
désirent un visa shengen sont heureusement plus pragmatiques que les
instances européennes et font la demande avec leur passeport ukrainien
qu'ils ont conservé. Nul doute qu'on se servira d'ici peu de ces demandes de visa pour tenter de prouver que les Criméens veulent retourner en Ukraine.
Mais pour argumenter dans le sens de
l'hypocrisie et de l'irresponsabilité occidentale, on peut se demander pourquoi vouloir
rendre difficile ces demandes de visas, puisque les peuples de Crimée, qui seraient selon l'Ue sous la houlette féroce des autorités russes (l'assemblée parlementaire du conseil de l'Europe vient de son côté de prendre une résolution en ce sens avec analyse de Karine Bechet-Golovko),
devraient au contraire avoir la possibilité de venir plus facilement pour
raconter toutes les atrocités que les soldats de Poutine sont en train
de commettre sur le territoire annexé !
A moins que d'atrocité, il n'y
en a pas, et qu'alors il faille à tout prix ne pas faire de publicité
sur le choix réel du peuple de Crimée ? A moins que l'UE n'en a rien a faire finalement des habitants de Crimée et crie au scandale et à la démocratie pour ne servir en définitive que des intérêts géopolitiques qui n'ont aucun rapport ni avec la vérité ni avec les Criméens.
Ce qui se passe à la frontière
italo-française, à Vintimile, est la démonstration que l'union
européenne ne sert à régler aucun problème mais au contraire à
en créer. L'immigration, un sujet de plus en plus chaud dans tous
les pays européens, et pour cause, ne pourra avoir de solution
européenne. L'Italie est bien placé pour le savoir, car depuis le démantèlement de la Lybie par l'empire occidental et les vagues successives qui traversent la Méditerranée, elle n'eut de cesse de
demander une solution européenne, qui n'est jamais arrivée.
La France a trouvé pour sa part que
c'était à l'Italie de trouver sa solution et brisant toutes les
lois européennes, les lois internationales sur les réfugiés et
les lois de bon sens, elle s'est mise en tête de refouler à la
frontière italo-française, les sans papier dont elle prétend
qu'ils viennent de la botte.
Nombreuses réactions en Italie , ici le député M5* Di stefano, quant aux doutes sur la provenance des étrangers. Certains de ces étrangers parlant un très bon français, d'autres ayant en leur
possession des tickets de caisse provenant de la capitale française, on estime en Italie qu'il y a de fortes présomption que ces migrants viennent pour parti des camps démantelés récemment dans la France, dans la vidéo ci dessous, on parle de Paris, de Lyon. C'est la fameuse solidarité européenne qui s'applique !
Mais ce n'est pas tout. Regardez cette idéo ou un policier italien questionne les migrants sur leur âge et trouve trois mineurs de 15,15et 17 ans ! Il explique aux policier français que les mineurs ne peuvent être expulsé sans leurs parents. S'ils sont en France ils divent être envoyé aux services sociaux français tout comme le feraient les Italiens en Italie. Les policiers français, bien embêtés, répliquent qu'ils ne sont pas responsables des arrestations. (Qui donc fait ces listes avec des gamins de 15 ans dedans ?)
voilà comment Repubblica présene ctte vidéo:
" Faux majeurs etmigrantsn'ayant jamais transité par l'Italie. Durant les journées chaudesde lacrise de réfugiésà Vintimille, le long de lafrontière àPonteSanLuigi, la tension entrela gendarmerieet la policefrançaiseest en pleine croissance. Selon les responsablesitaliensetles volontaires de la Croix-Rouge stationnées surla frontière, en fait,le gouvernement français profite de la situationpour tenterd'expulseren Italie même des immigrés mineurs(quipar la loidoivent êtreaccueillidans le pays oùils sont arrêtés) et les immigrants illégauxde provenance douteuse : "Ils nous envoient de tout,ils nettoient laFrance", se déchaîneun volontaire d'une association de solidarité, loin des caméras."
Ainsi, loin des beaux discours de solidarité, des réunions à n'en plus finir pour prouver que la machine UE avance, la vérité est tout autre. Les pays s'approchent de la rupture sur tous les sujets qu'ils ont délaissé par les traités aux instances européennes et qui au lieu de s'améliorer s'aggravent. Et les autorités françaises, perdant toute mesure et tout discernement viole non seulement les traités européens, en bloquant les frontières, mais en plus, elle ne tient aucun compte de l'Italie et s'en sert comme pays torchon en y expulsant des immigrés qui viennent de toute la France. Comble du comble, les autorités françaises violent les lois internationales sur les réfugiés en tentant d'expulser des mineurs sans leurs parents. Qu'est donc devenu le pays des droit de l'homme !
Nous allons voir ici un exemple du système tortionnaire russe qui
est arrivé en Crimée et qui, comme le disent les occidentaux (et
pro), brime les opposants.
De radio free europe (RFE-RL) en passant par tous les médias
ukrainiens, on a crié au scandale lorsque le jour anniversaire de la
naissance de Taras Chevhenko, on interpella à Simferopol
l'organisateur de la manifestation en l'honneur du poète avec deux
de ses acolytes, ainsi qu'un autre personnage, un ancien cadre du
mejlis.
L'organisateur, Leonid Kouzmine, s'est vu octroyer une peine qui
rappelle le goulag stalinien, d'une barbarie et d'une inhumanité
sans pareille dans le monde entier. Pas même en Corée du nord où on condamne à mort pour s'être endormi lors d'une cérémonie un
cadre du parti et même au canon anti-aérien. A non finalement oups nos merdias...
Cette peine incroyable, disais-je, qui est ensuite passée en appel, car de par sa
grande sévérité, elle fut immédiatement contestée, cette
énorme peine, il va falloir savoir si elle est justifiée ou non.
Voilà les faits. Leonid fait une demande de manifestation pour le
jour anniversaire de la naissance du poète ukrainien Taras
Chevchenko. Pour mémoire, l'an dernier dans le Donbass, région russophone, ce jour là
s'est passé comme ceci à Lougansk :
Plus de détails de la journée dans cet article ici.
Bref pour la manifestation, les autorités de Crimée refusent le lieu (devant la statue
Chevchenko à Simferopol) en disant qu'il est déjà occupé et lui donne la
permission dans le parc Gagarine au monument des trois Grâces. Au
moment de la manifestation, où l'on devait lire des poèmes de
Chevchenko, on tient un drapeau ukrainien avec écrit dessus « La
Crimée- c'est l'Ukraine ». On a aussi scandé ce refrain bandériste "gloire à l'Ukraine- gloire aux héros" nous apprend korrespondant. Ceci ne faisant pas partie de la
manifestation prévue et compte tenu de la situation actuelle où,
d'une part la quasi totalité de la population en Crimée a voté
pour le rattachement à la Russie et d'autre part des gens meurent
dans le Donbass sous les bombes de Kiev, les autorités de Crimée ont considéré qu'il y avait
non respect des règles de la manifestation.
A savoir qu'en France une « déclaration incomplète ou inexacte
de nature à tromper sur l'objet ou les conditions de la
manifestation projetée » tombe sous le coup de l'article 431-9 et
l'organisation encourt une peine de 6 mois d'emprisonnement et de
7500€ d'amende !
Ici pour comparer, les autorités de Crimée ont donc
respectivement donné comme peine le supplice stalinien, la condamnation maximale pour ce genre de délit, à savoir 40 heures de travaux
d'intérêt général à l'organisation et 20 heures à la personne
qui tenait le drapeau. Quel État totalitaire ! Que n'avait-il
brisé les règles d'une manifestation en France ! D'ailleurs suite à l'appel qu'il a fait, à la place des 40 heures de travaux d'intérêt général, peine maximale pour les charges retenues, il écope de 10000 roubles d'amendes (< 200€) soit un petit salaire mensuel, loin des 7500 € et de la prison ferme, condamnation maximale pour ce délit en France. Et je ne parle même pas du cas de délit d'opinion qui vient d'être jugé dans notre pays où pour la phrase, qu'elle que soit sa valeur, "il n'y a pas de celtes noirs" un blogueur vient de se voir condamné à 6 mois ferme.
Les avertissements au totalitarisme russe ne sont donc que des cris
d'orfraie, d'ordre purement fallacieux et politisé quand on
compare à la législation française bien plus sévère dans ce cas ! Il est évident qu'avec ces mots sur le
drapeau, qu'avec ces slogans, la manifestation ne devient plus culturelle mais politique.
On peut également penser que les autorités ont voulu éloigné la
manifestation du monument Chevchenko pour prévenir les heurts
possibles sachant que l'Ukraine actuelle n'a pas bonne presse dans la péninsule et que nombre de réfugiés du Donbass se trouvent également en
Crimée.
Pour plus de détails :
Suite à son interpellation, l'organisateur, Leonid Kouzmine a fait les titres
de la presse anti-russe, qui l'a présenté comme la victime du
méchant gouvernement anti-démocratique qui sévit dorénavant en Crimée (heureusement qu'en Ukraine, la démocratie est arrivée). Devenu une célébrité, il
a malheureusement été reconnu dans la rue et s'est fait attaqué en
avril par des gens l'accusant d'être un bandériste. Heureusement
rien de grave pour lui. Il a depuis créé le centre de culture
ukrainienne en Crimée et à cette occasion, il s'est fait
interviewer par la cia, plus exactement par radio free europe/radio liberty,
mais vous savez que c'est la même chose.
Il explique plein de belles choses, se justifie et déclare
surtout qu'il n'a jamais été partisan, il a juste commencé à
militer après que des violences ont eu lieu à l'euromaidan. Ainsi
il a voulu rejoindre euromaidan Simferopol. On y apprend aussi que
dans les manifestations de euromaidan Simferopol, il y avait au mieux autour de
100 personnes (pour une ville de plus de 300000 personnes, on sent l'élan populaire) et cela, malgré une tentative de construction logistique dont on trouve encore le questionnaire sur internet. On y recherche des volontaires pour la Crimée notamment des médecins, des avocats et des personnes capables d'héberger des maidanistes (tiens tiens).
Du coup suite à cette interview, nous sommes obligé d'aller voir
si oui ou non, il dit vrai, si oui ou non il n'a jamais été partisan et que ce sont les violence sur la place qui l'ont incité à se mobiliser. Sachant qu'il a perdu son poste de
professeur d'histoire dans une école de Simferopol, poste qu'on a trouvé inadéquate
avec ses opinions politiques, nous devons aller voir si c'était
justifié ou non.
En 2013 sur les réseaux sociaux, soit bien avanteuromaidan, il s'exprime
clairement. Il dit que l'Ukraine ne peut pas rester le cul entre deux
chaises, qu'il faut faire un choix, soit à l'est soit à l'ouest...
il ne fait aucun mystère que pour lui c'est à l'ouest.
Il
appelle en mars 2013 soit toujours bien avant euromaidan à enlever les statues de Lénine, qu'il compare à
Hitler, de toute l'Ukraine. En tant que professeur d'histoire, être
européiste et dire que Lénine a détruit l’État Ukrainien, est
un grossier mensonge. (Quid du traité de Versailles où les
occidentaux ont refusé la création d'un État ukrainien, où une
délégation d'un pseudo gouvernement en exil de l'Ukraine était
présente, mais reconnue sans légitimité ni soutien populaire par les occidentaux. De plus, la création de la RSS d'Ukraine, bah c'est Lénine merci pour lui, donc au lieu d'en être le destructeur,
il en est simplement le créateur).
Le 23 novembre 2013, jour d'annonce du refus de signer l'accord d'association avec l'UE, sur les réseaux sociaux, Leonid partage :
"notre choix est l'Ukraine européenne" illustré par le symbole
interdit sur les symboles communistes ! On en revient à ce que l'on
a vu souvent chez les pro-occidentaux, ils se battent contre l'union
soviétique. Et comme tous ceux-la en viennent à faire alliance avec
tous ceux qui se battent encore contre l'URSS, on aperçoit
rapidement des ultra-nationalistes autour.
On commence
doucement en décembre 2013 avec des petites vidéos (il est ici à 1m20) pour euromaidan
Simferopol qui finissent avec les slogans bandéristes désormais
bien connus:
Puis en économiste hors pair, il partage l'analyse
économique de Nemtsov le 18 décembre 2013. Évidemment 15 milliards sans
contrepartie et une ristourne sur le prix du gaz c'est de la torture.
Mieux vaut un plan du FMI payé au compte goutte et avec d'énormes
mesures d'austérité dont une grosse augmentation du prix du gaz
pour les particuliers. Multiplié par trois, selon un économiste de Berckeley, pour atlantic council, qui trouve en plus que c'est une bonne chose car ça
l'a rapproché du prix du marché, mais multiplié par 5.5 selon les photos de ces factures de gaz de Kharkov. Finalement il n'est pas d'accord non plus avec les Ukrainiens
puisque ces derniers manifestent contre l'austérité à Kiev. Alors
qui représente-t-il? Il est toujours triste de voir comment l'idéologie peut étouffer
le pragmatisme. Et de s'étonner que si l'Ukraine signait l'accord
avec l'UE, ces conditions seraient caduques. On oublie évidemment
l'essentiel, à ce moment l'UE refuse des négociations
tripartites: (ici ou ici).
Kouzmine appelle, suite au putsch de Kiev, à ne pas participer au
référendum de Crimée par spot, (à 1m00) où il dit que la Crimée ne veut pas de la Russie. Une fois de plus, les résultats le discréditent.
Il avait aussi trouvé la solution pour faire pression sur la Russie pour garder la Crimée en Ukraine: il suffisait, nous dit-il le 11 mars 2014 que l'Ukraine coupe la fourniture en eau et électricité à la Crimée (ce qu'elle a partiellement fait - voir plus bas). Il est sympa avec les Criméens, non ?
Dans les manifestations organisées pour euromaidan Simferopol, on
voit entre autre une personne. C'est Marina Nesterenko. Égérie et grande fan de
Svoboda, et proche de certains de ces cadres. Au fait Svoboda vous vous souvenez qui c'est ? Le type n'a
donc rien contre faire des alliances avec de néo-nazis assumés
! Marina se trouve notamment en photo avec Oleg Tiagnibog ou Igor Mirochnitchenko qu'on a vu tabasser le directeur de la chaine tv Inter pour qu'il démissionne ..
Notre héros crée par la suite le centre de culture ukrainienne et pour commémorer la victoire de 1945, il partage le 30 avril, les deux clips de Timchuk censés
rabibocher les deux
Ukraine. Évidemment au lieu de pardon et de réconciliation, en lieu et
place d'un élément fédérateur, le clip réhabilite des
génocideurs en héros nationaux et les victimes doivent les
reconnaître comme tels. Dans le clip, l'UPA n'a pas collaboré avec le nazisme et n'a
pas commis de génocide ni de crime de guerre, c'est cela la nouvelle
histoire ukrainienne et cela pour tout le monde. Et si vous n'y
adhérez pas, vous n'êtes pas ukrainiens ! C'est en réalité cette
même rigidité qui fait éclater l'Ukraine, puisque c'est un pays à
histoire multiple mais comment un idéologue pourrait avoir l'esprit
pragmatique et rationnel. Il a tout simplement un prisme qu'on lui
a appliqué et au travers duquel il se doit d'expliquer le monde
autour de lui..
On est complètement dans la propagande de la
diaspora ukrainienne, on oublie les luttent contre l'avancée du
front soviétique sans quoi de nombreuses pertes auraient pu être
évitée, les négociations jamais interrompues avec les nazis, et on
les fait passer pour des ennemis des nazis. Puis on oublie ceux qui
se sont enfuis pour se constituer prisonnier aux occidentaux, enfuis
devant les soviétiques, et qui veulent s'approprier la victoire
comme si la Russie donnait honte à l'Ukraine d'être, et comme si le
bandéristan était représentatif de l'ensemble de l'Ukraine. Il y a
une tentative d'assimilation de l'Histoire, de blanchiment de la
banderattitude, de géocentrisation inventée par une diaspora vivant
en Amérique du nord.
On voit la même géocentrisation pour la grande famine qui pour les Khazaks, Caucasiens et Russes, ils étaient des
"morts de la famine" alors que pour les Ukrainiens c'était
des "meurtres par la faim" !
Ainsi en tant que professeur
d'histoire, des documents comme ceux là devraient légèrement
intéresser le monsieur, dans le cas contraire il est normal de
s'interroger sur la pertinence de sa profession, voire même sur sa
capacité à suivre les programmes actuels.
Récemment Leonid vint à Kiev pour une réunion sur la Crimée, réunion qui s'est tenue .... en russe ! Pour des "la Crimée c'est l'Ukraine", c'est tout de même évocateur de tenir cette réunion en russe.
L'assistance prouve d'ailleurs bien combien la question intéresse les kievites tant la salle est comble:
Leonid leur dit qu'ils ne peuvent rien faire, qu'ils n'ont pas les manettes pour influer sur la situation mais que les Ukrainiens de Crimée ont besoin de leur aide ... on croit comprendre entre les lignes qu'il est venu chercher des fonds... On entend aussi l'ancien député du peuple Andrei Centchenko faire des révélations intéressantes:
"On ne va pas commencer par écrire une dissertation et un programme
stratégique pour la réintégration de la Crimée. Il y a visiblement déjà
des actions qu'il faut entreprendre.
Je veux dire franchement que
j'ai usé de ma position officielle pour ne pas fournir d'eau à la
Crimée. Et je pense que j 'ai bien fait. Qui va dire dans la salle qu'il
faut fournir de l'eau aux occupants ?"
Une voix dans la salle de répondre: "Il faut aussi couper la lumière !"
Andrey C.: "Vous voyez !"
Rappelons que cette idée c'est exactement ce que préconisait Leonid avant le référendum.
Autre question: pourquoi quand on fait un étude sociologique et qu'on pense
que le résultat ne plaira pas aux autorités ukrainiennes, on se réfugie en Crimée ? C'est ce qui est arrivé à Evguéni Kopatko. C'est dire où se trouve l’État de non-droit.
Ainsi plusieurs choses devraient sauter aux yeux à la lumière de ces faits. On voit que les soit-disant amis ukrainiens de la Crimée, ceux qui veulent la libérer de l'occupant, n'ont aucun scrupule à vouloir fermer l'approvisionnement en eau à ses habitants, ainsi qu'en électricité. Les Criméens leur en sont reconnaissant assurément et apprécient à leurs justes valeurs ces idées. On voit encore que l'insécurité se trouve du côté de l'Ukraine et non du côté de la Crimée. Et pour finir, on voit aussi que la soit-disant dictature de Poutine possède des lois bien moins sévères et bien plus tolérantes que notre pays des droit de l'homme. Ce montage vidéo montre encore d'autres exemples dans ce sens.
Le 22 mai est venu à Kiev, un cortège de Ruthènes pour demander un status spécial pour la région de Transcarpatie et la reconnaissance de la minorité Ruthène avec la reconnaissance du référendum de 1991. Les accords de Minsk 2 prévoient bien un status spécial pour le Donbass alors pourquoi pas la Transcarpatie !
Puis ce 4 juin, une manifestation s'est tenue à Lviv, dans l'Ukraine
occidentale. Les manifestants avaient tout un tas de revendications et
les ont listé dans une lettre qu'ils ont apporté à l'administration
régionale. Parmi ces revendications, nous trouvons plusieurs demandes dont un statut spécial de la Galice. Ils ont écrit dans le document: "Ignorer
nos demandes peut conduire à une radicalisation des sentiments et des
manifestations des nouveaux conflits socio-politiques publiques, ce qui
peut avoir des conséquences imprévisibles et menacer la stabilité et la
sécurité de l'Ukraine". Les autorités devraient se dépêcher de procéder à ces reformes, nous dit-on, car "l'Ukraine est en attente d'un troisième Maidan".
Plus le temps passe et plus Kiev perd du terrain face aux revendications régionales, et plus le futur de l'Ukraine devient fédérale comme les pragmatiques l'avait déjà annoncé il y a fort longtemps. Devant ces revendications, auxqueles pour le moment Kiev fait la sourde oreille, on ne s'étonne pas alors que lorsqu'on se réunit à Nikolaëv en conseil populaire pour discuter du futur de la région, les services de sécurité ukrainiens font une descente et arrêtent les 47 personnes présentes. Et même à Kiev, sur la place, des personnes déjà ont commencé un troisième Maidan. Ces camps encore sommaires ont été détruit par des "groupes inconnus". Le chef des services de sécurité, en lien de longue date avec les ultra-nationalistes ainsi qu'avec les autorités américaines, annonce quant à lui, qu'il n'y a aucune raison de protester, que ces gens sont des provocateurs financés par les républiques de Donetsk et de Lougansk, qu'ils sont des terroristes. On voudrait demander à Nalyvaichenko si les milliers d'Ukrainiens qui ont manifesté le 6 juin contre le gouvernement courageusement dans les rues de Kiev sont aussi subventionnés par les Républiques du Donbass selon lui: Pour toute ces raisons et pour le flop du sommet du partenariat oriental de l'Ue, le gouvernement ukrainien a besoin de relancer les hostilités dans l'est afin d'avoir des sujets plus primordiaux à imposer aux citoyens.
Donc, sous le prétexte de faire un pays uni, les nouvelles autorités n'ont réussi en un an à rien d'autres qu'à le désunir. L'Ukraine est une fédération de fait, fédération d'histoires, d'ethnies, de cultures, et persister à ne vouloir écouter qu'une seule direction n'a fait qu'accroitre les différences et signer la fin de l'illusoire vision unitaire et univoque de ce pays. Gigi Houille
Je publiais il y a quelques temps l'appel en Italie à sortir de l'Otan, voici ici l'appel pluraliste en France qui a réuni déjà nombre de collectifs, comités, personnalités, blogs et sites internets.
Je reproduis ci-dessous le texte, n'hésitez pas à aller sur le site source où vous trouverez nombre de signataires, ainsi que l'adresse pour signer cet appel !
Appel pluraliste :
Pour la dénonciation par la France du traité de l’Atlantique Nord et le retrait de ses Armées du commandement intégré
Le 21 mai 2015 à l’Assemblée Nationale, lors du
colloque intitulé « La France peut-elle retrouver une diplomatie
indépendante », un ancien ambassadeur de France et ancien secrétaire
général du Quai d’Orsay a déclaré que l’OTAN n’aurait pas dû survivre à
la disparition de l’URSS et à la dissolution du Pacte de Varsovie.
Les initiateurs du présent appel de sensibilités
républicaines et patriotiques diverses, ayant dans le passé, approuvé
ou non l’existence de l’OTAN affirment unanimement, qu’en effet
aujourd’hui, cette organisation n’a plus de raison d’être.
L’OTAN s’est en réalité élargie en intégrant,
contrairement aux engagements pris envers Gorbatchev, nombre de pays
anciennement socialistes, avançant ainsi méthodiquement dans un
processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases
militaires étasuniennes dans ces pays.
Cette politique ouvertement agressive s’est
accompagnée de l’installation d’un bouclier de missiles anti-missiles à
proximité de la Russie éventuellement destiné à permettre une première
frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant ou en limitant de façon
drastique ses possibilités de réplique.
C’est dans ce contexte géopolitique que l’Ukraine a
vécu la « révolution orange », téléguidée par les États-Unis et soutenue
par l’UE, qui a permis la mise en place par la force d’un gouvernement
hostile à la Russie avec la participation de néonazis notoires. Il est
temps que la France se dissocie de cette politique antirusse
provocatrice qui risque de déboucher sur une troisième guerre mondiale
éventuellement nucléaire.
Organisation politique et militaire, l’OTAN est tout à
la fois l’instrument diplomatique et le bras armé qu’utilisent les États-Unis avec la complicité des États vassaux au premier rang desquels
se trouvent la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne.
Le gouvernement américain, fort d’une doctrine
militaire incluant la guerre préventive et l’usage d’armement nucléaire
en premier, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur tout le
globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en
rechercher les causes, conduit l’OTAN et donc la France à participer,
dans un chaos organisé, à une guerre permanente au mépris de nos
intérêts et de notre propre sécurité. De la Yougoslavie à l’Irak, de la
Syrie à la Libye, la France use son potentiel militaire et son crédit
diplomatique et oublie les valeurs de son peuple, au profit d’une
politique définie à Washington.
En réalité, les États-Unis mènent avec l’OTAN une
politique d’agression et de guerre généralisée qui ne saurait demeurer
plus longtemps celle de notre nation. Il est grand temps que la France
recouvre la souveraineté de ses décisions et la liberté de choisir ses
partenaires en conformité avec sa philosophie et les intérêts du peuple
français.
Nous appelons à la dénonciation par la France de son
appartenance au traité de l’Atlantique Nord et au retrait de ses armées
du commandement intégré. La France en redevenant libre devra exiger la
dissolution de l’OTAN qui n’a plus de raison d’être !
Paris le 1er juin 2015
***
Cet appel est
ouvert à la signature des citoyens et organisations qui souhaitent
contribuer à cette initiative. Il est initié par le Comité Valmy ainsi
que par des militants, des personnalités et des organisations de
sensibilités diverses de l’arc républicain.
A Slaviansk, une foule innombrable s'est précipitée pour fêter le démontage de la statue de Lénine. Il n'y a aucun doute, Slaviansk, avec sa population de plus de 100000 habitants avant la guerre civile, est maintenant pro-Kiev !
A Slaviansk, personne posant pour le démontage de la statue de Lénine ..