Ces héros de l'euromaidan 2:
les hommes en rouge
I Situation
On nous parle maintenant de groupes nationalistes dans les "manifestations" de Kiev comme s'ils venaient de se réveiller ou s'ils étaient en vacances depuis le début des événements. En réalité ils ont toujours été là comme en témoigne la capture d'écran ci-dessous d'une vidéo du 30 novembre en place Maidan. La réelle différence est que ces groupes nationalistes ont commencer à attaquer les conseils régionaux pour y prendre le pouvoir. Il le fallait pour faire avancer la cause, car la situation ne dégénérait pas suffisamment à Kiev devant le professionnalisme des policiers, et l'opposition devait avoir plus d'arme en main pour négocier avec le pouvoir. La prise de Rovno a notamment été commandé par notre déjà connu Sachka le blanc. Ainsi ils obligeaient les gouverneurs de région a démissionné s'ils ne prenaient pas fait et cause en leur faveur. Il ont donc réussi à prendre 11 instances régionales et à en garder 9 encore aujourd'hui presque toutes à l'ouest du pays sauf Poltava. Rappelons que l'Ukraine compte 25 régions.
Secteur droit présent à l'euromaidan, ici le 30.11.13 |
On va juste en profiter pour expliquer une des techniques que l'on apprend grâce aux superbes fiches créée pour retourner des gouvernement non favorables à certains intérêts en particulier, merci Otpor, et qui font toujours fureur dans des pays ou on feint des révolutions populaires pacifiques.
La pelleteuse est déjà un des plus mémorable moment, devenu symbole, de la révolution en Serbie, on a remarqué tout de suite la similitude en Ukraine:
Mais surtout on peut voir dans la vidéo ci -dessus la technique conseillée dans la publication aux feuillets 15 à 18 de l'édition égyptienne (traduite ici en anglais) pour attaquer et transpercer les cordons de policiers avec entre autre, des allers retours entre les lignes après avoir été actif reculer de 2 lignes, protéger son voisin, tirer sur les accessoires des policiers, pour ceux de derrière, relancer les grenades vers les policiers plutôt que de courir.
A gauche tract vu place Tahir à droite tract vu à Kiev, les points sombres sont le cordon de policiers les blancs les manifestants |
II Les invitations
Les leader de Automaidan dans leur "simple voiture". |
coffre du véhicule de Ivanchenko |
III Les hommes en rouge
Revenons maintenant à l'objet de cet article dont le titre énigmatique a pu interpeller, "les hommes en rouge". On a pu en effet noter dans chacune des prises ou des tentatives de prises de bâtiments administratifs et des confrontations avec la police la présence d'hommes en rouge. Beaucoup de questions sur ce point commun à chaque attaque de bâtiment public alors il a fallu analyser leur rôle et voici quelques caractéristiques notables:
Aide médicale en tenue et en action |
- On pourra commencer par trouver étrange de s'habiller en rouge pour aller à une manifestation lorsque la majorité sont en vêtements sombres ou terne pour ne pas spécialement se faire remarquer et justement au contraire se fondre dans la masse. On pourra aussi penser que le choix de cette couleur voyante et non une autre a pu être influencer par la tenue des ambulanciers, afin de rajouter en confusion dans le chaos ambiant.
- On va s'apercevoir sur les images que le vêtement rouge est tout à fait volontaire et que de se faire remarquer par les forces de l'ordre n'est pas préjudiciable pour ces "hommes en rouge". Non préjudiciables pour une très bonne raison. Ils sont incroyablement statiques, en tout cas avec leurs bras, le plus souvent les mains dans les poches. Ils ne lancent jamais un projectile, ou ne tirent jamais sur les accessoires des forces de l'ordre.
- On pourra alors se demander pourquoi se trouver au milieu de "chahuteurs" en restant immobile et avec les mains dans les poches, il faut donc conclure que leur action n'est pas physique, qu'ils œuvrent principalement par la voix, qu'ils analysent les situations et donnent les consignes.
- On verra aussi qu'ils tournent souvent la tête se retrouvant par moment même dans le sens contraire de la manifestation. Dans les faits, outre se rendre compte de la situation, ils se cherchent et se situent les uns des autres afin de ne pas laisser trop de personnes sans ordre, ni être deux hommes en rouge dans une même aire.
Il y a sans nul doute bien d'autres raisons, d'autres situations ou l’attitude des hommes en rouge serait notable mais je crois que les éléments ici présents sont déjà suffisants pour éclipser le moindre doute quant à leur implication et leur rôle dans les événements.
IV La preuve par l'image le cas de Dniepropetrovsk
Voici donc deux courtes vidéos ou l'action de ces hommes en rouge est bien évidente et parce que c'est en journée et parce que le champs est large, il n'y a aucun doute sur leur action. Il s'agit de la tentative de prise des institutions régionales de (Dniepropetrovsk/centre-est) par les "révolutionnaires":
Dans cette première vidéo:
Vous pourrez voir dès le début (faire pause), un homme en rouge dire aux manifestants de ne pas aller plus loin et les manifestants l'écoute. Puis lorsque les caméras et les policiers arrivent, il se cache rapidement parmi les manifestants. Il leur rappelle dans la foulée, à l'arrivée des policiers, qu'il faut lever les bras en signe de non violence. Cette action n'est pas immédiatement flagrante, elle le sera plus au deuxième rappel à la seconde 46-47 il le dit à l'homme devant lui en gris qui tourne légèrement la tête, ce dernier le répètera aux autres qui suivront tous l'ordre.
La deuxième séquence de cette vidéo montre un front plus large, les manifestants ayant fait reculer les forces de l'ordre. On notera des hommes en rouges bien répartis le long du front. A 2m38, il se passe quelques chose à droite de l'écran, on croit deviner que les manifestants ont pris deux policiers, et l'homme en rouge de maitriser leurs ardeurs. A 3m15, sur la gauche, un homme en rouge donne des consignes à moins qu'il ne soit adepte d'une drôle de danse issue d'un mélange entre une tradition sioux et un reste de fête techno en pleine manifestation.
Dans la deuxième vidéo:
D'abord on peut noter le bruit des pains de glace lorsqu'ils atterrissement sur les boucliers de la police. C'est le moment de rappeler le sms de notre ami terroriste Ivanchenko du point II de cet article, l'appel à une manifestation "non-violente". Les hommes en rouge sont là, sans leur capuche (z'ont eu chaud), et une femme qui s'est trompée de vêtement peut embrouiller le téléspectateur. Ne pas y prêter attention.
Puis on voit bien un homme en rouge qui a enlevé la capuche et au bonnet noir-blanc-noir, à 1m13 à droite de l'écran, cherchant la position stratégique et opérant une translation puis on le voit beaucoup mieux de 1m24 à 1m32 les mains dans les poches, regardant presque comme un curieux de passage mais en réalité en sachant pertinemment à quoi faire attention et comment réagir selon la situation.
Le bouquet final de la démonstration arrive à partir de 2m00 avec un changement de ligne de la part des policiers qui obligent les manifestants à se reformer, on voit tout de suites les Hommes en rouge prendre l'initiative, venir devant les lignes et demander aux manifestants un trêve le temps de se reformer, secondé dans leur ordre par des manifestants.
Video2:
Pour la petite histoire, la prise de Dniepropetrovsk a échoué, les policiers étant secondé par des "citoyens" que l'opposition accuse d'être des milices rémunérées par le gouvernement. Ces "titouchkis", comme se plaisent à les appeler les médias, sont en tous les cas moins pacifiques que les policiers aux abords des centres administratifs régionaux mais aussi capables d'actions pacifiques comme ici bloquer les automaidan - vous l'ont pas dit ça les médias menteurs ? Quelle surprise.
V Moins d'hommes en rouge à Kiev
On peut se demander pourquoi il faut autant d'hommes en rouge en régions alors qu'à Kiev, ils sont beaucoup moins nombreux. En réalité, on a vu à Kiev des unités de 15-20 personnes s'entrainer ensemble à "résister" aux policiers, à frapper de concert ou même à se déplacer de façon synchronisée. On pense tout de suite à des garnisons militaires.
On forme des groupes, puis leur donne bouclier et casque dans un parc près de Maidan |
On apprend aux groupes à se déplacer ensemble |
VI Partout en régions
Ici, à Vinitsa, à l'intérieur de l'administration régionale, on voit un de ses hommes en rouge dès la seconde 13 à droite de l'écran, et comme tous les autres hommes en rouge, il regarde devant, derrière, peut-être aussi son téléphone, mais n'est pas actif physiquement, il réapparait plus tard derrière le poteau. Dans la 2ème partie de la vidéo, on voit un 2ème homme en rouge sur la gauche à partir de la seconde 48, les manifestants sont ainsi bien encadrés:
VII Conclusion
Les "révolutionnaires" sont soumis à un problème de taille. En effet, délocaliser le combat engendre un problème de nombre lorsqu'on ne représente qu'une extrême minorité dans la population, il faut donc amener des personnes rémunérées et surtout des coordinateurs aguerris pour que l'entreprise ait plus de chance de réussir. Ainsi on comprends mieux toute la nécessité de la présence de ses "hommes en rouge" sur le terrain régional. Et on peut alors tout imaginer sur leur profil, car avoir le pouvoir, la taille et le financement pour fournir une telle somme "d'homme en rouge" à travers presque tout le pays n'est pas donner à tout le monde. Il ne serait pas surprenant d'avoir à faire à des instructeurs de l'Otan, ou à des mercenaires internationaux, peut-être aussi du personnel spécialement formé lors de séminaires d'Otpor par exemple. Alexandre Maric, formateur à Otpor déclarait lui-même avoir acquis "des connaissances théoriques, à travers divers séminaires organisés par des ONG internationales - International Republican Institute (IRI), National Democratic Institute (NDI) ou Fondation Friedrich Eber" puis s'être "mis au service de la fondation Ukraine-États-Unis (USUF)" et avoir "à nouveau travaillé pour Freedom House".
Tout ceci prouve donc si encore il en était besoin que :
- les manifestations ne sont pas conquises par les "groupusculaires extrêmes droite" comme nous le font croire nos médias menteurs.
- que ces groupes d'extrêmes droites étaient là depuis le début comme le montre la première image de l'article et ne sont pas arrivés à la mi-janvier.
- que rien dans la crise ukrainienne n'est populaire ou spontanée.
- qu"à chaque action des "révolutionnaires" des citoyens font une contre action non médiatisés celle-là.
- et donc que tous ces événements sont gérer à un niveau bien plus large par des groupes préparés qui ont le pouvoir, la taille et le financement de fournir les coordinateurs formés en grand nombre et dans tout le pays.
Ainsi cette crise n'est pas soutenue par la population qui, certes est divisée, mais ne demande pas de coup d’État. Au contraire même, à la vue des témoignages que j'ai eu en direct, une grande partie de la population est effrayée et n'attend qu'une seule chose... Que les autorités rétablissent l'ordre.
VII Conclusion vidéo
4 minutes pour finir de se convaincre:
Un florilège de capture d'écran de différentes régions en Ukraine avec ces "Hommes en rouge":
Le coordinateur au milieu de sa cohorte |
Ici tous les coordinateurs demandent simultanément une trêve, visible sur la vidéo 2 à partir de 2m00 |
l'homme en rouge ne participe pas physiquement |
Dans un conseil régional, la main devant la bouche pour orienter sa voix. |
Ivano-Franqivsk: répartition des hommes en rouge |
Odessa |
Tchernovtsi |
Zaporoje |
Kiev |
source
Gigi Houille
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