dimanche 1 juin 2014

Propagande anti-russe pour ne pas répondre aux vrais questions

 Propagande anti-russe et guerre médiatique via twitter pour ne pas répondre aux vrais questions





Enfant de l'est de l'Ukraine arrivé en Crimée, Simferopol
Suite au putsch de Kiev, nous avons vu, et ce blog l'avait rapporté, que le peuple de l'est et du sud du pays n'approuvait pas la destitution du président et pour se prémunir de décision anti-démocratique (que ce soit concernant le status de la langue russe en Ukraine ou le retrait de l'interdiction d'apologie du nazisme par exemple ou encore l'interdiction des chaînes de télévision russes), et bien des mouvements se sont créés pour demander plus de pouvoir aux régions et donc une fédéralisation de l'Ukraine.

Cette fédéralisation n'était pas tolérable ni pour les putschistes ni pour les autorités occidentales craignant de perdre les seules régions solvables du pays, et ne pouvant accorder de crédit s'il n'y avait de gages en contrepartie. Ainsi, tous les médias ukrainiens relayés sans le moindre scrupule par les médias occidentaux ont parlé depuis le premier jour de terroristes, de séparatistes, de traître à la patrie et d'agents russes. Il n'y avait pourtant aucune surprise puisque même avant le putsch, certaine régions avaient prévenu qu'elles ne se considéreraient plus comme faisant partie de l'Ukraine si le président était destituée. On peut même qualifier la position de fédéralisation comme modérée à ce moment là. Il y avait évidemment des personnes voulant intégrer la fédération de Russie mais elles n'étaient que très minoritaires dans le Donbass, pourtant ce sont leurs paroles qui faisaient le tour des ondes afin d'appuyer la version occidentale.

Les pressions de Kiev sur l'est et le sud augmentant, l'interdiction du partis des Régions et du parti communiste sans cesse à l'ordre du jour faisant, les anti-maidan persécutés, ces mouvements ont du se radicaliser pour ne pas finir emprisonnés ou supprimer par des hommes armés et ainsi, l'idée même de fédéralisation enterrée par les pro-putsch, il ne restait plus que la proclamation et donc la scission en République indépendante approuvée par referendum pour l'oblast de Donetsk.

Kiev ne l'entendant pas de cette oreille et le FMI conditionnant ses aides (crédit) pour Kiev à la maîtrise des régions de l'est du pays, nous en sommes arrivé aujourd'hui à une situation de guerre civile. Je ne vais pas m’épancher sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, ni contre les assassinats sommaire de ses propres troupes en cas de refus d'obéissance, le blog les-crises.fr faisant un travail remarquable depuis 3 mois, il suffit de le suivre pour avoir une idée plus juste de la situation en Ukraine et un contrepoids de valeur aux pseudo faits exprimés dans nos journaux.

Donc cela fait maintenant plusieurs semaines qu'une opération anti-terroriste commandé par Kiev sévit dans l'Est du pays, et sans réussir à prendre le contrôle de la régions les forces armées arrivent tout de même à des situations de gang mafieux comme par exemple la liquidation de policiers ayant refusés de disperser la foule du 9 mai à Mariupol., les tirs en hélicoptères sur des soldats ne voulant pas tirer sur la population, les tirs sur des lieux et bâtiments publics comme un hôpital psychiatrique, un hôpital pédiatrique.

Afin de sensibiliser l'opinion public sur ces crimes de guerre, un hashtag s'est constitué sur twitter où le peuple de l'est se prend en photo dénonçant les victimes civiles de l'opération antiterroriste mené par Kiev ; il s'agit de #savedonbasspeople. Vu son succès il fallut que l'empire contre-attaque et le 28 mai voilà un appel à publier sur cette page de vk qui s'appelle d'ailleurs révolution / euromaidan / pravyi sektor:
http://vk.com/wall-55297091_397952
et ils invitent donc les gens à publier l'exact opposé, c'est-à-dire qu'il faut sauver le peuple des saboteurs russes.
Et si vous visitez le hashtag en question selon le moment vous pourrez voir soit l'une soit l'autre version. Notez que la page vk associant euromaidan à pravyi sektor possède 477000 abonnés; à l'attention de qui prétend pravyi sektor minoritaire et infime parmi le mouvement, on remarque que pour près de 480000 personnes, ça n'a aucune conotation péjorative d'être associer à Pravyi sektor, la question est donc réellement d'importance et des articles de fond pourront éclaircir les raisons, quoi qu'il en soit, cela n'a rien de minoritaire.

On a peut-être un éclaircissement avec l'information suivante à la question de qui a peur le peuple du Donbass. Étant en situation de guerre civile, les habitants de l'est font des demandes pour envoyer leurs enfants ailleurs quelques temps en espérant qu'à leur retour la situation se soit calmée.
Et ce faisant où donc ces enfants sont envoyés ? A Kiev où l'on prendra soin d'eux et les protégera des méchants russes ? Ou dans les Carpates où l'on a recréé un centre de vacance pour remplacer le célèbre centre proche de Yalta passé en territoire russe après le référendum ?

Et bien non, c'est bien dans le centre pour enfant original de Artek que ces enfants sont envoyés au soleil et donc en territoire russe.(http://crimea.kp.ru/online/news/1749809/)
Alors voilà donc ma question, pourquoi les parents qui seraient terrifiés par les saboteurs russes enverraient-ils leurs enfants, la chair de leur chair... chez les Russes ? Ou dans l'autre sens, pourquoi, si l'armée ukrainienne est censée les protéger, les parents n'envoient-ils pas leurs enfants dans le nouveau centre Artek-Carpate ou ailleurs en Ukraine ?

Évidemment, la réponse devient limpide, les gens de la Commune n'auraient pas envoyé leurs enfants aux Versaillais. Ainsi et pour ne pas répondre à cela, on trouve dans les médias ukrainiens une diversion pas très futée, qui ne sert qu'à persuader leurs croyants.

Puisque les enfants sont arrivés sain et sauf à Simferopol, on met sur le compte de médias russes un gros mensonge qu'ils auraient publié, à savoir que les forces pro-Kiev aurait tirés en direction des bus des enfants. Il faudra m'expliquer en quoi le fait que les enfants soient arrivés à Simferopol prouverait que c'est un mensonge. Je ne peux pas être exhaustif sur les articles des médias russes, mais ce que moi j'ai lu c'est effectivement qu'ils ont écrit que des tirs ont eu lieu en direction des bus d'enfants mais qu'heureusement aucune victime n'étaient à déplorer. Bref, ça évite de se poser la question pourquoi envoyer les enfants en territoire russe et pas ailleurs en Ukraine.

Ainsi on s'aperçoit que ces médias n’entraînent que leurs convaincus avec eux mais avec internet et le bon sens des gens face à eux, c'est toujours plus de monde qui se rend compte de leurs mensonges et des mensonges de nos journaux occidentaux.

La phase d'exagération exporter à l'international:

1/ Un des articles russes citant le porte-parole du maire de Slaviansk disant qu'il y a eu des tirs autour des bus, que les véhicules sont restés 5 heures arrêtés aux postes de contrôle de la garde nationale et qu'il y avait donc une situation dangereuse autour des enfants même si heureusement il n'y a eu aucun blessé.

2/ De là nous passons à un article de LB qui dit simplement que les médias russes ont dit que les bus d'enfants avaient subi des tirs (sans aucune information complémentaire laissant s'imaginer ce que l'on veut).

3/ Et voilà arrivé la traduction en anglais par euromaidanpr, qui reprend l'article de LB et qui pense au monde entier qui va lire cela. On traduit donc que les médias russes ont dit que les bus d'enfants avaient été bombardés !

On passe donc de tirs sans blessé à tirs sans plus de précision, puis à bombardement. Et pour expliquer que c'est un mensonge, la preuve c'est que les enfants sont arrivés à destination ! On est dans de la manipulation grossière et je reformule ma question au cas ou quelqu'un veut me trouver une réponse aussi fulgurante que la non-démystification d'un soit-disant mensonge :

Pourquoi les parents de l'est de l'Ukraine, dans une situation de guerre civile et s'ils ont soit-disant peur des saboteurs russes, envoient-ils leurs enfants en Crimée et non à Kiev ?
Jusqu'ici je n'ai trouvé qu'une réponse, c'est que ce n'est pas des russes qu'ils ont peur !


Gigi Houille

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