mercredi 19 novembre 2014

Débat sur la Russie, ou pas.. les tribunes de la presse.


Aux tribunes de la presse dont j'ai déjà consacré déjà un article ici qui montre une leçon de démocratie d'un pays à l'apogée de sa réussite, j'ai assisté au soit disant débat sur la Russie. En réalité le débat s’appelait Faut-il que la presse fasse la guerre à Poutine? Question déjà biaisée au départ puisque stipulant que Poutine serait un gros méchant et laissant le choix entre faut-il le combattre ou non. Tous les spectateurs auront remarqué d'ailleurs que ce ne fut pas cette question qui fut traitée mais plutôt une prêche politique antiPoutine par chacun des intervenants sur scène, quand ce n'était pas même une prêche anti-russe! Je pourrais entrer dans le détail des CV de chacun mais sans surprise ce sont simplement tous de fervents atlantistes poutinophobes, sauf Arpad Schilling qui est occidentophile (occidentaliste?) et qui a précisé qu'il ne peut que constater ce qu'il a vu ou vécu ni plus ni moins.

Les intervenants: 

Sergueï Parkhomenko, journaliste et éditeur russe d’origine ukrainienne opposant affiché au régime de Poutine.
Il n'est donc pas journaliste mais plutôt chroniqueur, pour autant qu'on fasse encore la différence. C'est un des meneurs et organisateurs des manifestations de 2011-2012,et qui demandait à Poutine de démissionner parce qu'il y avait entre 30000 et 120000 manifestants dans la rue. Imaginer combien de présidents sur la planète resteraient en place s'ils devaient démissionner dès que disons 60000 personnes manifestent dans la rue !

Thornike Gordadze, ancien ministre de l’intégration européenne de la Géorgie, aujourd’hui chercheur associé au CERI
Il a participé au gouvernement géorgien comme négociateur en chef de l’Accord d’Association avec l’UE en qualité de ministre-adjoint des Affaires étrangères (2010-2011). Il a également exercé le poste du ministre de l’Intégration Européenne et euro-atlantique (2012).
Depuis le 2 janvier il a pris ses fonctions de conseiller pédagogique formation, études et recherche de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) vous verrez plus bas pourquoi je souligne ce fait et pourquoi cela peut être inquiétant.

Árpád Schilling, metteur en scène hongrois
Je ne m'y attarde pas pour plusieurs raisons, la principale étant que l'enregistrement audio de son intervention est défectueux.

Bernard Guetta, chroniqueur de « La matinale » de France Inter
Co-president de l’événement, se fait-il payer pour sa présence, je ne le sais pas. Il collectionne en tout cas les conférences à travers la France de maison de l'Europe en maison de l'Europe.
Il vient d'écrire un livre :Intime conviction : comment je suis devenu européen qui n'a rien d’exceptionnel ou de récent puisqu'en 2002 il écrivait déjà un livre ou il se faisait le chantre de l'Europe fédéral avec un président, un gouvernement. Il est young leader de la FAF de la classe 1981. Il chronique la politique internationale à France inter, et est passé par un nombre extrêmement élevé de journaux. En 2005 il fait activement campagne pour le “oui” au referendum !! ou il se fait critiqué par acrimed, et qui récidive lorsqu'il soutient une intervention militaire en Syrie ! On ne le rate pas non plus sur Cuba!
Il avoue que l'UE n'apporte aucune solution et que ça se voit mais s'obstine, comment ne pas soutenir son gagne pain: « Il y a une rage contre l'UE, il faut montrer que l'UE peut apporter des solutions.» Le nombre de vue de ses vidéos est révélateur, ce blog en sera peut-être la première source de trafic ! ICI te ICI.

Le débat:
1/ Sergeï Parkhomenko
Allons au 'débat'; chronologiquement nous commençons par Sergeï Parkhomenko, qui maîtrise toutes les subtilités de la manipulation de l'opinion, ancien critique de théâtre, chroniqueur régulier à la radio Echo de Moscou, il sait jouer des ficelles habituelles qui annihilent tout besoin d'explication rationnelle. On en appelle à l'émotionnel dans toute sa panoplie, culpabilisation, moralisation, saupoudré de mensonges ou idées fausses.
Ainsi l'auditoire s'est fait l'idée que les russes ne connaissaient pas l'eau en bouteille et la découvrait fin des années 90. Sous entendu: quel pays retardé après 70 ans de communisme !
Photo du musée Borjomi
Bon, faut dire que le monsieur qui fait aussi dans la chronique culinaire à un problème avec l'eau du robinet et préconise l'eau en bouteille pour faire un bouillon de poule. Combien d'entre nous en France prennent l'eau en bouteille pour faire un bouillon de volaille ?  Et pour montrer que c'est une idée fixe pour lui déjà en 2005, il voyait que les gens qui se disaient de la classe moyenne, ne l'était pas puisqu'ils continuaient à boire l'eau du robinet

Puis il explique ce que signifie selon lui le contrat de Poutine pour les peuples de Russie pour les premières années au pouvoir. Les Russes gagneraient en pouvoir d'achat en échange de quoi ils se tairaient des méfaits du régime. Ici l'intervenant rend les russes vénaux, ils se sont laissés acheter par le matérialisme ! Sous-entendu : lui est incorruptible puisque n'a pas accepté ce contrat.
Heu, quel est la principale revendication des peuples européens en ce moment ? Comment ? Pas d'austérité ? Autrement dit plus de pouvoir d'achat ? Pour correctement se nourrir, se soigner, avoir sa maison, etc ? Zut on est tous vénaux !
D'ailleurs on y vient voici la phase de culpabilisation de l'auditoire, « Et je dois vous rappeler aussi que le contrat entre Poutine et vous les européens, c'est exactement le même. On vous a proposé exactement la même chose sauf que peut-être c'est pas on vous nourrit mais on vous chauffe, telle est la différence (...) Le contrat était le même ! Et vous les européens étiez aussi assez faciles ! Et vous aussi vous avez cédé au fond » . Car  « Quel gros marché pour évian ou coca-cola » lance-t-il.

Arrive ensuite une grosse analyse de fond sur le pourquoi de la guerre en Ukraine, attention ça dépote !!
L'ancien contrat (augmentation du pouvoir d'achat des populations de Russie) a selon Parkhomenko atteint ses limites, la tentative, qui fit flop, de révolution colorée baptisé révolution du froid, ou de la neige l'avait révélé. Donc Poutine avait besoin d'un nouveau contrat pour garder sa main mise et Poutine a donc inventé une autre réalité parallèle et un autre contrat, celui d'un pays qui est seul, entouré d'adversaire, attaqué, maltraité et ce nouveau contrat c'est la sécurité !
Et ce contrat « a bien marché en Russie (…). [c'est] l'explication de tout ce qui s'est passé en Ukraine ». La vous avez bien compris qu'on est dans le 'story telling' atlantiste avec soit disant la Russie isolée.
 Dirigeants des BRICS
 Quid des BRICS ? Le Brésil, Inde Chine Afrique du sud ? C'est pas vraiment les pays les plus petits de la planète non plus .. Il y a tout de même une chose de juste qui aurait pu transpirer de cette hypothèse. La politique et l'industrie militaire russe a atteint un niveau d'excellence dans la guerre de défense. Mais bien sur présenter cela serait alors avouer que la Russie n'est plus un empire et la fable atlantiste serait devenu aussi crédible que l'existence du Père Noël. Et le voilà finir par une re-culpabilisation de l'auditoire « Et l'Europe, il lui reste l'ancien contrat, le même qui était. On vous disait de rester calme et indifférent et en échange on continue, on continue comme avant comme si ce n'était rien, on continue à vous donner du gaz.. »  Mais juste comme ça, si l'on veut défendre les droits de l'homme et ne pas acheter de matière première comme pression, quid des pays du golf ? Bref on a titillé la corde sensible de la bienpensance, annihilant tout désir de débat rationnel, comme entame on est déjà bien, la suite...

2/Arpad Shilling:
La parole passe à Arpad Shilling qui nous explique brièvement son point de vue, je n'ai pas retenu grand chose, mais il a parlé de la meilleure qualité de vie en occident, de parallèle entre Poutine et Orban sur la presse, il pense aussi que Orban se moque du monde parce qu'il y a quelques années il était anti-Poutine et maintenant il en est un allié, donc pour lui cela montre le côté versatile et opportuniste et ivre de pouvoir du personnage avec une ligne de conduite peu exemplaire. J'ai été un peu surpris par cet avis, mais comme il l'a dit, il n'est que témoin. Il ne me semble pas incongru qu'un dirigeant puisse trouver des intérêts pour son pays qui changent au fur et à mesure des évolution de situation. De Gaulles ne fit-il pas la même chose lorsque d'abord il va reconnaître la Russie soviétique  ou la Chine de Mao et puis il dénonce les missiles à Cuba ? De Gaulles était-il versatile, opportuniste et ivre de pouvoir ? Personne ne pourrait soutenir cette idée aujourd'hui, les intérêts nationaux prédominaient dans sa conception des rapports internationaux tout simplement. Je dirais tout de même que Orban comme Poutine bénéficie d'une légitimité populaire que les démocraties devraient jalouser au lieu de se moquer de leur propre peuple.
Ce qui est sur  c'est qu'avec un invité artistique pour parler de la Hongrie, il y avait peu de chance qu'on parle du FMI, des banques étrangères, des factures électriques, je m'attendais plus à la taxe internet, des gens dans la rue contre le gouvernement mais même ce sujet n'est pas arrivé ou j'ai eu une absence. Ici un point assez complet de la situation géopolitique de la Hongrie en Anglais.

3/Thornike Gordadze:
C'est au tour de Thornike Gordadze de s'exprimer. Je rappelle qu 'il est chercheur associé au Ceri et aussi conseiller pédagogique, formation études et recherche à l'Institut des Hautes Études de défense nationale, qu'il animait aussi un atelier durant ces tribunes de la presse, et que ces jeunes européens n'ont que faire de la Géorgie alors que l'atelier Mali, Côte d'Ivoire Centrafrique, l'atelier est plein, et il est naturel qu'en France on se tourne principaleent versces pays là, il reste 40 place pour l'atelier Négociation géorgie-UE !

Il dit tout de suite être d'accord avec ce qu'il a entendu, parle du contrat de Parkhomenko comme un contrat d'aliénation volontaire, une pirouette transitionnelle vers la même « aliénation de la communauté internationale qui continue encore aujourd'hui, (...) ce qui se passe notamment en Ukraine, (...) l'UE et les USA ont tout fait vraiment ont tout fait pour que la guerre n'ait pas lieu jusqu'à accepter le démantèlement, l'intervention étrangère sur le territoire ukrainien. Après ce qui s'est passé en Géorgie en 2008, 2 régions géorgiennes ont été occupé, ce qui a suivi ça été le reset lancé par Obama, et on a recommencé à dialoguer avec la Russie on a repris, une bouderie de quelques semaines de quelques mois, et ça n'a pas servi de leçon. ».
Bon il y aurait beaucoup à dire sur tout cela, juste quelques points alors, c'est la première et unique fois après 45 minutes de débats que l'on prononce le mot USA, le mot Otan ne sera même pas dit du tout avant les questions. Pourtant nul n'est sensé ignorer le rôle moteur de l'oncle Sam dans tout cela, même Biden a du avouer qu'ils ont fait pression sur l'UE pour qu'elle applique les sanctions ! On a reparlé de ces entités mais seulement après que le public en fit mention.
Sinon je voudrais mettre en avant d'autres points, premièrement un parallèle frappant entre l'Ossétie du sud, l'Abkhasie et la Crimée. Ce sont des territoires se retrouvant dans des frontières administratives à la chute de l'URSS mais désireux de garder leur autonomie vis à vis du nouveau pouvoir. L'UE et les USA ont tellement tout fait pour éviter la guerre que c'est parce que le président Saakashvili se sentait protéger par les USA dont il a présumé à tort de l'appui qu'il a voulu lancer l'opération pour, selon les mots de son QG, « rétablir l'ordre constitutionnel par la force » d'un territoire n'ayant pourtant jamais fait allégeance à Tbilissi par le passé. Ce serait-il senti capable de le faire si les USA ne relançaient sans cesse pour que la Géorgie intègre l'Otan ? On lira dans Le Monde à ce moment : La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, veut notamment que les pays de l'OTAN réaffirment les perspectives d'adhésion à l'Alliance de la Géorgie et de l'Ukraine, afin d'empêcher Moscou d'atteindre son "objectif stratégique", à savoir stopper l'élargissement de l'OTAN dans ce qu'il considère comme sa zone d'influence. S'il fallait montrer que l'Otan a bien pour dessin de s'agrandir comme tous les empires, alors ne pas prendre cette thèse comme conspirationniste puisqu'elle est même revendiquée !

L'UE et les USA veulent tellement la paix qu'ils accusent la Russie d'envahir l'Ukraine chaque jour depuis mars sans jamais avoir pu réunir des preuves solides, en ayant même inventées puis se rétracter, pour après dire, si si on a des preuves mais on vous les donne pas. J'ajouterai également et il a fallu que ce soit Jean Quatremer le lendemain qui le dise sur la scène. La Russie a demandé une négociation tripartite entre elle, l'Ukraine et l'UE car des accords de libre échange existaient déjà entre l'Ukraine et la Russie, il ne se pouvait donc de faire un accord d'association avec l'UE sans discuter avec la Russie. A refuser ces négociations tripartites, ce fut l'UE, donc l'UE pour le dialogue et la paix et la Russie pour la guerre, on repassera. Il ne se peut que notre spécialiste ignore ceci puisque moi je le sais, puisque Jean Quatremer le sait ! Évidemment pendant le débats sur la Russie, ce ne fut pas dit, et encore moins par Gordadze, qui officie chez nous à IHEDN, je le rappelle !! On a embauché, ou plutôt notre premier sinistre a embauché, puisque c'est lui qui régit cet institut, un belliciste à la pédagogie et formation à l'institut de hautes études de défense national !! Un sportif peut-il aussi facilement jouer pour deux équipes nationales différentes sans qu'on se demande les intérêts de quelle équipe va-t-il défendre ?

Et ce va-t-en guerre continue ensuite sur le soft power Poutinien, avec un budget grandissant notamment dans les médias notamment de l'arrivée prochaine de Russia Today en français pour « projeter une certaine image, (...) mais aussi ils vont essayer de répandre la version officielle russe, sur les événement non seulement en Ukraine mais aussi dans le monde. »  Le monsieur semble catastrophé que la Russie veuille que l'on sache ce qu'elle pense officiellement, je dirai que normalement si on avait une presse digne de ce nom, le point de vue russe officiel serait expliqué sans que la Russie n'ait besoin d'intervenir elle même. Mais notre presse, et les tribunes en sont une excellente représentation, n'est pas un symbole de pluralité. Prenant de plus en plus confiance devant un public qu'il croit acquis, il se prête au jeu de citer des arguments que la presse russe distillera à son arrivée :
« Si en Ukraine avec le gouvernement actuel, ce qui n'est pas du tout sur, mais si ils réussissent à rétablir la démocratie au sens ou nous l'entendons, c'est-à dire le respect des droit de l'homme, c'est quelque chose qui n'est absolument pas acceptable pour la Russie, c'est pour ça qu'il s'acharne autant » et donc les arguments seront entre autre que ce sont des nazis au pouvoir et que « ce sont les occidentaux qui sont allés chercher l'Ukraine, la je peux dire que j'étais moi, j'ai négocié l'accord d'association pour la Géorgie, et l'Union Européenne, c'était absolument pas l'union européenne qui nous a attiré vers Bruxelles, au contraire, c'était l'union européenne qui voulait nous donner le minimum syndical, c'était les pays voisins de l'UE qui essayaient d'influencer ».
Personnellement, je ne savais pas que les USA étaient un pays voisins de l'UE. Oui les Etats Unis sont quand même le pivot à l'intégration européenne, si William Clinton a reçu le prix Charlemagne en 2000, c'est pour ses efforts en ce sens, il n'y a qu'a voir comment il commence son discours de remerciement.
l'UE remet 27 millions d'€ pour l’intégration euro-atlantique
Si Nuland n'arrête pas de tourner de pays en pays c'est en ce sens aussi. Elle même qui a dit que les USA ont mis 5 milliard dans l'Ukraine pour la transition démocratique ce qui en soit n'est pas rien, je n'ai pas fait le compte pour l'UE mais la somme se compte également en milliard pour arriver à tendre vers des normes européennes dans tous les domaines et cela sans compter les fonds nationaux des pays européens qui ont poussé dans ce sens ni les fond privé Soros, Adenauer, etc.. Et ces déclarations une derrière l'autre des représentants de l'UE comme celle ci de Von Rompuy: "Le future de l'Ukraine est dans l'Union Européenne", ce n'est aucune incitation ? Et cette vidéo du parlement européen elle dit quoi ? Pour Thornike, ce serait un argument fallacieux que les occidentaux seraient allés chercher l'Ukraine, tout comme ils n'auraient pas cherché la Géorgie, et ne continuent toujours pas de la rechercher. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le ministre à l'intégration euro-atlantique s'est vu remettre l'an dernier un petit chèque de 27 millions €, fin 2013, pour travailler mal et ralentir les réformes dans le but d'intégrer un jour l'UE, c'est évident !Et 30 millions sont arrivés ce 19 novembre! Et quand un doute survient sur le futur euro-atlantique de la Géorgie, ce sont bien sur les USA à s'inquiéter en premier, comme il y a quelques jours après la démission de ce même ministre. Ce sont bien les USA qui tirent les ficelles, comme ici où une délégation américaine et une géorgienne sont d'accord sur le caractère irréversible de l’intégration euro-atlantique de la Géorgie, et l'UE disciplinée qui suit car si la Géorgie a un ministre à l'intégration euro-atlantique, l'UE a de son côté un commissaire à l'élargissement.

Après ces 'avertissements' sur les médias russes puisqu'ils ont, je cite, « construit une réalité complètement parallèle. Et cette construction a commencé déjà au début des années 2000 lorsqu'on a nationalisé, heu..enfin, lorsqu'on a repris les chaînes de télévision à un certain nombre d'oligarques qui n'étaient pas favorables au pouvoir. »
Notez que le concept de réalité parallèle est très pratique pour parler de quelqu'un qui n'est pas là, car il évite d'aborder les arguments de façon rationnelle. Pour finir sa tirade  :
« Cette réalité parallèle s'est renforcée, (… ) quand on le regarde pour la première fois on se pince, c'est pas vrai, les idéologues du régime disent que l'union européenne très clairement soutient les fascistes, les nazis, l'union européenne est une puissance décadente gouvernée par des homosexuels par des minorités, et tout cela sans aucune autre (….) qui se traduit par les gens qui sont extrêmement proche du kremlin des gens qui avant étaient l’extrême droite de l’extrême droite, maintenant c'est devenu le mainstream, et tout ça couplé avec les lois qu'on adopte à la douma, sur la sécurité biologique, c'est un terme utilisé c'est pas le terme officiel mais qui rendent l'adoption aux étrangers d'enfants russes impossibles, qui répriment les déviances sexuelles. On est dans une réalité assez différente, de ce que c'était déjà il y a cinq ans, il y a trois ans, c'est pour ça que la guerre en Ukraine, je suis d'accord avec Serguei, a fait que l'on a atteint un niveau de phase ultime de ce régime qui est, vraiment critique, je pense que d'ici quelques mois, d'ici un an ou deux on verra si ça peut marcher ou si c'est le début de la fin. »

Alors  il commence par dire, vous allez voir les médias russes vont dire qu'en Ukraine y a des nazis au pouvoir, puis il dit qu'en Russie il y a des nazis au pouvoir. Et bien en attendant qu'il démontre la nazification du pouvoir russe, voici des noms, dont chacun pourra vérifier le curriculum comme par exemple venant de Una Unso, Tchornovol, du parti social-nationaliste ukrainien, Parubyi, Iarosh est également devenu député, le leader de pravy sektor, Liachko, chef du parti radical, Semenchenko, commandant d'un bataillon punitif, Nalyvaichenko, Mositchuk et j'en passe.. je me pince et me repince ces gens sont toujours là en Ukraine, et poussent pour des lois ou des actions au minimum qualifiées d'extrême droite. Je crois qu'Irina Farion n'a pas été élu en octobre, c'est déjà ça.

En ce qui concerne le côté russe et les lois dures pour adopter les enfants russes, l'unicef est d'accord avec ça, et c'est vrai que cela contraste avec le nouveau décret ukrainien qui facilite l'adoption d'enfants même lorsqu'un des parents est encore vivant sur quoi l'unicef ne dit rien, mais interpelle les deux parties du conflit quand des enfants sont tués par des bombardements à Donetsk. Et ce témoignage la, l'unicef va-t-il en prendre compte? Sur les lois dites homophobes, elles n'interdisent pas l'homosexualité, elle interdise sa publicité en présence d'enfant, mais là on est sur des lois de nature sociétale plus que politique. Ce sont plutôt nos politiques qui en font un enjeu politique, selon moi à tort. Mais que l'UE soit une puissance décadente ne surprend personne tant tous les leaders ont des histoires de corruption, à commencer par le nouveau "président" de la commission qui ne démissionne pas pour autant. Mais c'est peut-être le terme puissance qui peut choquer, car à part ses peuples, l'UE n'a jamais soumis personne.

L'intervention de Thornike finit donc par « on a atteint un niveau de phase ultime de ce régime qui est vraiment critique, je pense que d'ici quelques mois, d'ici un an ou deux on verra si ça peut marcher ou si c'est le début de la fin. ». La on est pas mal en terme de fin apocalyptique, on sent vraiment que ce 'régime' pose un problème aux désirs politiques de l’énergumène, on sent aussi le manque d'objectivité. je cite : phase ultime vraiment critique, début de la fin. Je répète qu'il bosse aux intérêts français de défense national !!


Les questions/ réponses:
Bref après ce flot de grand n'importe quoi où, lorsqu'on ne regarde que la presse française ajouté à ses trois témoignages, on est au point de faire un don à pravi secteur pour ses actions bienfaitrices. Mais arrive le moment des questions du public et ce moment est introduit par la phrase du modérateur : « il aurait été bien qu'un intervenant défende le point de vue de Poutine » histoire de défaire tout de suite la question de non contradiction du débat au cas ou un spectateur la met sur le tapis. Et suivi de « peut-être que dans la salle quelqu'un pourra le faire », comme si une question pouvait être équitable après une heure de débat à sens unique dont la définition plus juste est propagande.

Pour essayer de faire bref, la première question met en avant un étonnement de ne pas avoir traité le sujet, c'est-à-dire la presse française et ce qu'elle doit faire. Pour répondre au jeune homme, d'abord Guetta, lui coupant un peu la parole « si c'est un grand méchant [Poutine] ça nous oblige à parler de lui comme un grand méchant ». Puis il relance Sergueï sur la presse intérieure « Parce que, comme tu l'as dit tout à l'heure, ce genre de pouvoir n'est pas directement attaqué dans les médias. »
Et Sergueï y va donc de sa tirade sur la liberté de parole. Je vous laisse juger sur cet article ce qu'il peut se dire dans la presse russe, et vous demanderai de chercher un média au moins un, aussi répandu et qui prône la sortie de l'Otan comme ligne éditoriale en France. Si vous n'en trouver pas, c'est qu'il y a beaucoup plus de liberté de parole dans les médias russes que français. Et il finit la réponse comme ceci: « Pour la presse européenne et mondiale, mais justement Bernard a raison, regarder tout simplement ce que fait Poutine, ce que fait son régime et décidez vous-même. ».

Il aurait été bien justement de prendre une autre question  à ce moment sur enfin la presse française qui nous amène à décider ou qui nous montre une seule version des faits celle atlantiste mais on décide de donner la Parole à Thornike une nouvelle fois pour répondre lui aussi à la même question.
Il commence évidemment en parlant de Politovskaia. Heureusement qu'en France ce genre d'histoire n'arrive jamais. Et si elle arrivait, elle ne serait pas étouffé par les autorités ou les médias nationaux. Pour finir, et après une reductio ad hitlerum, (au fait c'est quoi ça?) on apprends qu'en France, on a la pluralité de la presse.
Une deuxième question sur cette fois le rôle et les responsabilité dans la crise ukrainienne de l'occident via l'Otan (enfin le nom est prononcé) et l'ingénierie sociale 'exportatrice de démocratie'..
Guetta très prompt à prendre la parole:  « Nous avons certainement sous estimé la réaction de Vladimir Poutine, personne n'avait imaginé l’annexion de la Crimée, c'est clair, mais qu'est-ce qu'il fallait … si on n'avait pas sous estimé, si on avait imaginé, est-ce qu'il fallait pour cela changer de position ? ». 
Krimskaia pravda le 28/01/14
 Bernard, Bernard, Bernard, je ne sais plus quoi dire.. vous faites de la géopolitique ou pas ? Spécialiste en plus qu'on nous dit ? Et si, monsieur Guetta, la réaction en Crimée était bel et bien envisageable, et ce lexique utilisé reste bien partial. Voici ici le 22 janvier, un mois avant le coup d’État, une déclaration du conseil suprême de Crimée qui prévient ne pas tolérer un coup d'Etat, qu'il défendrait le statut d'autonomie de la Crimée et qu'il n'accepterait pas d'être gouverné par des extrémistes appuyés par l'occident. Le 28 janvier Krimskaia Pravda publiait une carte avec des sécessions possibles de l'Ukraine si la situation continuait à se détériorer (photo ci-contre). 
Jeffrey Luebbe
Et tant qu'on y est, et puisque Sergueï tirait sur la corde de la vénalité des russes  en échange de se taire. Voilà ici, un événement produit le 15 février et révélateur de beaucoup de choses et notamment qui démonte plusieurs mensonges évoqués déjà. Il s'est passé en Crimée où l'UE finançait un projet de tourisme (parce que nous ne sommes pas allé les chercher), à diriger ce projet était un américain (ça choque que moi ? c'est mes impôts quand même! et USAID inside en plus), cet américain s'est prononcé en faveur d'euromaidan dans une discussion au sortir d'une discothèque et s'est fait molesté (défaut de vénalité contre valeur, hein Sergueï ? En tout cas pas en Crimée).  On ne pouvait l'immaginé Bernard ? Ensuite dans la foulée, le chef du parlement de Konstantinov de rappeler le risque de scission de la Crimée le 20 février soit 2 jours avant le putsch.  Bon Bernard, si la scission de la Crimée n'était vu par personne en occident, c'est juste parce que ces gens là ne voulaient pas la voir. Il se disait d'ailleurs que d'autres régions voyaient d'un bon oeil ce qui se passait en Crimée. Confirmé le 3 mars, où les oblasts de Kherson, Nikolaev et Odessa voulaient se joindre à la Crimée. Cela a été rapporté également par la Radio où travaille Sergueï, omettant simplement de dire, alors que le fait rosbalt, que les décisions de referendum ont été prises après que les activistes de euromaidan ont pris le pouvoir en Ukraine.
 l'UE fait sa promo en Moldavie et Guetta dit " Nous ne
 sommes pas aller les chercher" , l'UE ne fait que ça !
 Nous sommes donc dans du mensonge idéologique  chez des gens qui ne devraient plus pouvoir s'exprimer enpublic, Guetta ayant déjà été  mis en avant plusieurs fois pour parti pris sur les ondes. Et après un pareil mensonge, à Bernard Guetta de récidiver encore et encore: « J'en passe à notre deuxième point,  nous ne sommes pas, nous, les pays de l'union européenne, allé chercher l'Ukraine, personne ne voulait dans l'union européenne l'Ukraine, parce que c'est un grand pays très peuplé, dans un état de délabrement économique et industriel monstrueux, et l'union européenne à bien assez de problème aujourd'hui avec ces 28 membres pour n'avoir pas souhaiter et ne souhaiter (???) pas, se mettre l'Ukraine sur le dos. ». 
Ils sont vraiment en confiance ces gens là, donc revient le mensonge de c'est pas nous, que j'ai déjà traité plus haut.. Si l'on veut en rajouter, on pourra cyniquement donner le lien de cette vidéo ou comme les réseaux sociaux l'avaient bien remarqué même avant le putsch lister les intervenants à l'euromaidan:
Sont venus à Kiev pour l'euromaidan:
- des émissaires américains, français, espagnols, allemands, danois
- l'assistante du secrétaire d'état américain : Victoria Nuland
- les sénateurs américains: Kris Murphy et John McCain
- le ministre des affaires étrangère allemand: Guido Vesterstelle
- la commissaire européenne des affaires étrangères ; Catherine Ashton
- le ministre des affaires étrangères hollandais :Frantz Timmermanz
- l'ex président de Géorgie: Michael Saakashvili
- l'europarlementaire : Iatsek Protacevich
- le ministre des affaires étrangère de la Lituanie : Linas Linkiavitchus
- la porte parole de la Lituanie: Loreta Graujinienie
- l'ex premier ministre polonais : Iaroslav Katchinski
- et le sénateur tchèque Iaromir Chtetina

- ...
ET ILS ONT TOUS ACCUSÉ LA RUSSIE DE S’INGÉRER DANS LES AFFAIRES UKRAINIENNES !!!


Et Guetta de poursuivre  après son "nous ne sommes pas allé les chercher", dans un délire cette fois totalement ubuesque expliquant à l'assistance que 95% de l'Ukraine était devenue pro-ue au cours de l'euromaidan, même Sergueï et Thornike n'auraient pas osé ! Je vous mets tout le texte tellement après des mensonges aussi grossiers, ce type ne devrait plus avoir le droit de s'exprimer en public:

« Il s'est passé qu'il y a eu grosso modo deux grands courants d'opinion, le courant favorable à un rapprochement avec l'union européenne, et le courant favorable à un resserrement des liens avec la Russie, or le 1er courant était toujours favorable au rapprochement avec l'union européenne, et le 2ème courant qui était incarné par le président Yanoukovitch, celui qui est tombé en novembre, courant qui originellement était favorable à un resserrement des liens avec la Russie, avait considérablement évolué, et souhaitait lui-même ce rapprochement commercial. Il s'agissait d'un accord de partenariat bref une zone de libre échange même pas complètement libre, ça veut dire entre l'union européenne et l'Ukraine, c'est à dire que 95% des ukrainiens les deux grands courants politiques le demandait et nous aurions du nous union européenne refuser au motif que nous avions peur de la Russie ? ».
Et je le re-rappelle mais ce dut être Jean Quatremer qui, malgré que je ne pense pas du tout comme lui vis-à-vis de l'UE, je recoonais son honnêteté intellectuelle, a du rappeler le lendemain que la Russie a demandé des négociations tripartites sans quoi l'Ukraine risquait de perdre ses avantages sur le marché russe. Rien de plus normal quand on négocie une zone de libre échange de voir avec tous les protagonistes avec qui on en fait. Et c'est l'UE qui a refusé ces négociations. Donc non, l'UE n'a pas eu peur de la Russie, elle a même essayé de rentrer en libre échange avec elle par la porte Ukraine et sans s'intéresser à son avis. Si comportement dictatorial il y a eu c'est bien de l'UE et non de la Russie. Et dans cette réflexion c'est bien à l'occident que l'on peut imputer l'explosion de l'Ukraine et tous les morts notamment les plus de 4000 civils et dont la liste se rallonge tous les jours sous les obus des forces ukrainiennes.

Au tour de Thornike de répondre:
 l'UE fait sa promo en Arménie, nous ne sommes
pas aller les chercher qu'il disait, on ne fait que ça !
« Premier argument vous parlez de l'élargissement de l'Otan qui encercle la Russie, c'est faire abstraction totale de l'opinion qui ont rejoint l'Otan, entre la fin de la guerre froide et aujourd'hui, donc tous les pays de l'Europe centrale et orientale y compris les pays baltes, les populations, les élites politiques de ces pays, ont souhaité très rapidement pratiquement dès le début, tout de suite, être membre de l'Otan, on demande pas, cette question que l'on pose souvent en France, en Europe occidentale, ou on vit quand même dans un monde relativement pacifique encore, on a peu de menace directe, sur notre souveraineté, sur notre intégrité territoriale, etc.. 
Ces pays là, on peut pas négliger, les opinions de ces gens là, quand on a négligé les opinions des Ukrainiens par rapport à l'union européenne et l'accord qui a été signé, quand Ianoukovitch à dit.. Pendant des années il a menti aux ukrainiens, à la fin il a dit non non on va pas signé, c'est pour ça qu'il est tombé, voilà il y a des populations, des sociétés civiles qui, qu'on peut pas négliger, on peut pas décider on n'est plus au 19ème siècle on est plus au 18ème siècle, frapper les frontières autoritairement ».
Bon je veux là d'abord m'attarder principalement sur ces mots, pour un peu de patriotisme. Le type nous raconte qu'on peut pas comprendre parce que « on vit quand même dans un monde relativement pacifique encore, on a peu de menace directe, sur notre souveraineté ». Pour la énième fois, le gars bosse à l'institut des hautes études pour la défense nationale. Noter le mot "encore" histoire de faire naitre la peur, petite technique manipulatoire, une de plus. Puis le gars ne voit pas de menace à la souveraineté française, alors que tous les atlantistes, les commissaires européens, les fédéralistes, les écolos et j'en passe nous expliquent que les pays d'Europe doivent céder de leur souveraineté pour que l'Union européenne puisse exister, que le problème de l'Union Européenne ce sont justement les États-nations, ce truc que la France a inventé à la révolution. Ainsi tous ces gens sont des traitres au pays voulant le désintégrer, et que penser alors de ceux, dans l'orbite otanienne, qui font un dénie d'attaque à la souveraineté ? Eux ne seraient pas des traitres ? On peut rajouter que les peuples on les écoute seulement quand ils disent ce qui plait chez les otaniens ceux là par exemple, ils n'existent pas.

Et Thornike de finir sa réponse:
« ces pays là qui sont devenus membres de l'Otan, aujourd'hui c'est ça qui leur garantit la paix, si aujourd'hui nous n'avons pas d'intervention russe en Lettonie, en Estonie, et en Lituanie et en Pologne, c'est parce qu'ils sont membres de l'Otan et de l'union européenne, nous avons l'intervention russe là ou il n'y a pas l'union européenne et l'Otan, en Géorgie et en Ukraine, donc cet élargissement a apporté beaucoup plus de paix sur le continent européen que l'inverse, c'est mon opinion.  ».
Il faut donc préserver le mythe de la Russie comme empire, éluder les responsabilité de l'otan et de l'occident. On a dit plus haut que c'était faux que l'OTAN, les USA et l'UE n'ont rien fait ou ne sont pas allé les chercher, mais plus on répète plus il y a de chances que les lycéens dans l'assistance retiennent le mensonge (cf Goebells). Sans l'Otan, la Russie aurait envahit toute l'Europe de l'est,  phrase péremptoire sans aucun argument pour la soutenir, jamais rien de menaçant venant de la Russie, tout au contraire, la Russie fait tout en diplomatie depuis des années en matière de politique étrangère, tente des rapprochements avec ses voisins. C'est d'autant plus faux que dans les pays tampons, neutre militairement, il n'y avait que peu de tensions, et ces tensions se sont exacerbés au fur et à mesure que les USA ont voulu les avoir dans l'OTAN, et le veulent encore ce qui ne calmera pas la situation.
Au fait pourquoi Thornike est si sur que tous veulent intégrer l'Otan ? Regardons comment ça se passe au cas ou la réponse est "ce n'est pas sur". Voici le verbatim d'un discours de Victoria Nuland, en novembre 2013, l'américaine aux affaires européennes et asiatiques, notre ministre en quelques sortes: " If these leaders continue to block the country's path to EU and NATO membership, Bosnia's international partners, the U.S. included, should seriously re-evaluate our approach." Bref on a tôt fait d'intimider les récalcitrants!

Pour finir en résumé, on nous explique que Poutine pense qu'il peut tout acheter, que l'argent achète tout, JO à Sotchi, Coupe du monde de Foot, on pronostique des grands journalistes qui seront sur Russia Today en français par vénalité, en Russie il aurait nettoyé le champs de l'opinion (ah bon ?) et donc les sanctions ne lui font pas peur même si la Russie perd 10 points de croissance, alors que moins un point de croissance en Europe peut faire tomber un gouvernement.

Alors en conclusion pourquoi ont-ils si peur ? Oui c'est bel et bien un témoignage de peur, sinon pourquoi ne pas inviter de contradicteur ? Ce fut le cas pour les trois jours de pseudo propagande. Et bien une partie de la réponse peut se trouver dans cette phrase de Hillary Clinton : “We are in an information war, and we are losing that war,” Clinton told the Senate Foreign Relations Committee while defending her department’s budget of almost $50 billion. En effet les USA perdent la guerre de l'information parce que pour faire passer un mensonge face à une vérité il faut le répéter plus souvent et c'est bien à cela que servait ces tribunes de la presse dont ce soit disant débat sur la Russie de Poutine. C'est aussi pour cela qu'est revenu à plusieurs reprise le sujet du soft power russe ou de Russia Today en français et quelle horreur, les Français verraient cette fois le point de vue officiel russe arriver chez eux ! Mais pour aller encore plus loin, on peut aussi penser, et le fait que personne parmi les intervenants ne s'est jamais plaint du soft power américain, ou de l'époque ou voice of america et radio free europe diffusait sur la moitié du monde montre leur servilité, et montre pour les organisateurs un carriérisme à toute épreuve quitte à engendrer la guerre encourageant des politiques qui peuvent amener des casus belli. Et qu'aurait Rousset à y gagner ? En fervent européiste, il espère que la politique que prône l'UE, la réforme territoriale, la métropolisation de la Gironde et de l'Aquitaine autour de Bordeaux le propulse à la tête du Grand Bordeaux, qui par landérisation deviendra dans la décennie qui arrive une mégalopole sans concession. Il va sans dire que les habitants modestes de cette mégalopole se verront rejeter en banlieue qui elle même se verra s'éloigner du centre. On imaginera alors sans surprise que Rousset voit sous de bons hospices une victoire de Juppé aux primaire de l'ump lui laissant la main sur la future grande euro-région. Je ferai peut-être prochainement un article sur Rousset et son européisme, sa phobie du jacobinisme parisien qui pour lui ne contraste pas avec son amour de la centralisation bruxelloise.

Logo sur ma sacoche
PS1: pour la petite anecdote et pour ceux qui ont eu la patience de lire jusqu'en bas, la servilité d'Alain Rousset est telle et le propagandisme si énorme qu'en voyant ma sacoche avec la branche d'olivier représentant le franc, devant les lavabos des toilettes du TNBA, il a préféré ne pas s'approcher et sortir directement.

PS2: En matière de propagande européiste, nous qui nous plaignons des tribunes de la presse, ou Rousset/Guetta ont fait mieux que BHL, on est largement battu tout de même par la RAI, télévision publique italienne, qui gratifie ses téléspectateurs d'une semaine de marathon européen où l'on parlera de ce fameux rêve, le rêve européen, oui parce que la réalité, c'est pas ça du tout.


Conclusion: Ce n'est pas demain la veille que l'on aura des débats constructifs et contradictoires comme ce serait le cas dans une démocratie digne de ce nom, sur des sujets importants en France et dans nos pays soumis à l'UE et aux USA.
  
Gigi Houille


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