vendredi 21 mars 2014

Le prêtre de l'euromaidan....

 Le prêtre de l'euromaidan....




Vous le connaissez ? C'est un prêtre gréco-catholique, Il s'appelle Borys Gudziak. Il est recteur de l’Université Catholique Ukrainienne, il fut nommé au diocèse de Lviv en 1998. Un ukrainien occidental en somme.. il était tous les jours ou presque à l'euromaidan. Comme le raconte le journal vatican insider : « Tout le monde connaît sur la place de l'indépendance, l'évèque Borys Gudziak, qui est descendu des milliers de fois prier avec les rebelles derrière les barricades." Dans cette même interview il demande à l'Europe de parler avec Putin pour l'arrêter dans ses plans et espère que l'Ukraine ne se fera pas envahir « comme en 2008 la Georgie ». On a bien entendu affaire à un homme d'église et non à un homme politique, on le sent tout de suite.
On y lit encore : « Il y a des extrémistes mais ils sont très peu, comparé au peuple ukrainien qui par million est descendu sur la place contre le gouvernement. On doit se détourner de la désinformation de Moscou qui fait passer le message d'un coup d'état neo-nazi contre les représentants légitime du pays. A vous, ils disent que Maidan est nazi, et ici ils font courir le bruit que c'est un complot juif. Des mensonges. En plus, les partis de la droite ukrainienne sont plus modérés que des partis européens comme le front de la Le Pen : je le répète, les extrémistes ne sont qu'une infime minorité ».
On peut déjà se poser une question, quel est le problème du monsieur, comment à-t-il pu voir des millions de personnes  sur la place ? A première vue, je peux émettre trois hypothèses, soit des problèmes de vue, soit d'alcool, soit simplement un mensonge. Je vous laisse choisir, je n'ai pas enquêté la dessus. En fin d'article vous aurez surement un avis tranché si ce n'est pas encore le cas. En tous les cas, ses paroles sur les extrémistes donnent envie de mettre des photos mais vu que Olivier Berruyer a fait des bonnes compilations sur le gouvernement et ses hordes, je vous renvoie à ses articles ici pour la composition du gouvernement ou ici pour les photos.
C'est peut-être même une bonne introduction pour faire de la publicité à ce livre intitulé Le Vatican l'Europe et le Reich de Annie Lacroix-Riz ou on comprend vite les intérêts commun qu'ont l'église catholique, l'empire nazi, l'empire américain avec les sentiments locaux anticommunistes.
Et, au fait, qui finance l'Ukrainan Catholic University dont il est le recteur ?
"We so far have a large number of international sponsors. A foundation was established in the US to support UCU, with 60 percent of the donors being non-Ukrainian. Each year we write requests for hundreds of grants to various — mostly international — foundations". Sans le traduire vous aurez compris que les fondations internationales dont il parle ne sont pas russes.
Au fait et en France, il y œuvre aussi, mais à quoi ?
"La communauté ukrainienne en France nécessite une consolidation – morale, structurelle et institutionnelle. Elle est marquée par des divergences. Elle souffre également de problèmes politiques et sociaux qui existent en Ukraine". Ce qui, en lisant entre les lignes, peut se comprendre comme (aux sujets des ukrainiens) non pas "aimons nous avec nos différences" mais bel et bien "nos différences sont un problème". On verra plus tard pourquoi il travaille aussi en France. 
"Les manifestations sont plus que juste une réaction au refus du gouvernement ukrainien à signer un accord avec l'Union européenne". À son avis, la situation dans le pays ne peut être comprise que si l'on a une prise de conscience de ce qui s'est passé pour les ukrainiens dans le XXe siècle, y compris le fait qu'à la suite de la répression soviétique 17 millions de personnes ont perdu la vie.
"Donc, le mouvement actuel n'est pas seulement pour la dignité politique et la liberté, mais aussi la liberté anthropologique, psychologique et spirituelle" - dit l'hiérarque greco-catholique, ajoutant que des millions de manifestants sont "une expression de la volonté des Ukrainiens à une vie différente."
Ainsi on comprend qu'il est donc toujours en train de combattre l'Union soviétique et que les russophones ukrainiens ne sont pas des ukrainiens pour lui. "Les Ukrainiens" représentent pour lui les ukrainiens anti-russes. Les ukrainiens pro-russe ne sont pas considérés comme tel. Ces différences sont un problème, elles sont nées d'un régime totalitaire, il faut donc les supprimer. Ce n'est pas une œuvre de pacification et de compréhension mais bel et bien une œuvre d'opposition. Mes cours de catéchisme sont loin mais je ne me souviens pas de cette possibilité dans les Saintes Écritures.
Si vous n'avez pas écouté son interview audio plus haut, ici en deux très courts extraits vidéo, on peut écouter un peu de son anglais pour voir comment il parle ? Allez ! Donc pour lui le peuple a manifesté dans la joie et l'allégresse une volonté de changement pour son futur (on dirait du BHL), donc rappel video de la joie et l'allegresse des manifestants pacifiques...
Et comme il n'est pas du tout politisé, vous l'avez maintenant bien compris, il explique dans cette 2ème courte vidéo les paroles de Brezinski sur l'Ukraine et que c'est pour le bien du monde d'arracher l'Ukraine à l'Empire russe. Notons que son anglais est plutôt bon, ...y aurait-il une raison ? 
On a quelques informations entre sa page wikipedia et son CV sur le site de l'Université catholique Ukrainienne de Lviv. Et de suite une surprise, il est né aux Etats-Unis dans une famille d'immigrés ukrainiens de Lviv !! Il a fait des études de biologie et philosophie d'abord à Syracuse.. Il fit son premier voyage en Ukraine à l'âge de 18 ans puis est passé à l'université ukrainienne catholique de Rome en 1980, à l'époque dirigé par le patriarche Joseph Slypij que l'on devrait retrouver dans un prochain article et dont on fit un film sur sa vie, (en tant que résistant  au communisme pas comme collaborateur des nazis et de la division Galichina). On retrouve Borys Gudziak, pour compléter sa scolarité, à Harvard jusqu'en 1992 ! Il y a étudié notamment l'histoire de l'église greco-catholique ukrainienne surtout de 1946 à 1989. C'est à ce moment, en 1992, alors que finalement le joug soviétique est levé, qu'il part pour Lviv et crée l'Institut d'Histoire de l’Église. Puis retourne à Rome où il peaufine ses études à l'Institut Pontifical Oriental  tout en enseignant à Harvard, Chicago, Rome avant de se retrouver finalement ordonné prêtre pour le diocèse de Lviv en 1998. Enfin deviendra consécutivement exarque puis éparque des ukrainiens greco-catholiques de France, Benelux, et Suisse.
On notera une récompense présidentielle en 2005 de Youtchenko: il s'agit de l'Ordre National du Mérite pour service rendu et avoir pris déjà une part active à la révolution orange. D'ailleurs un an plus tard, toute la communauté fête le coup d'état, euh pardon la révolution orange, dont on sait aujourd'hui qu'elle fut financée par des oligarques ukrainiens, comme le roi du chocolat, des anciens de la CIA et notre meilleur ami George Soros.

Bien entendu, concernant l'euromaidan, notre évêque explique que l'église greco-catholique ukrainienne n'a jamais collaboré avec le régime (soviétique) et qu'elle a donc toute sa légitimité sur la place maidan. Notez que ces personnes sont comme les ONG américaines présentes sur la place, elles se battent contre le régime soviétique. Évidemment Borys ne va pas étudier la collaboration entre le Vatican, l'église greco-catholique et le 3ème Reich, les déportés et les tués par les nazis et leurs alliés, ils n'étaient pas vraiment ukrainiens puisque pas greco-catholique (!?). D'ailleurs ce n'était pas de la collaboration c'était de l'entraide afin d'arriver à une Ukraine indépendante. Et puis ne sera-t-il pas, lui, un de ceux qui participeront à écrire l'histoire ? Après tout, n'est-ce pas pour cela qu'il a eu toutes ses bourses d'organismes américains d’États ou non, dont entre autre Fullbright en 1989, ou Irex à plusieurs reprises !!

Bref je pensais naïvement que les américains étaient principalement dans les ONG comme celles qui se regroupent dans New Citizen et dont on peut avoir une liste ici, ou encore Gromadskoe sektor qui prétend ici qu'il amenait sur la place à lui seul autour de 10000 personnes, mais non, les américains se retrouvent aussi dans les hommes d'église, financés depuis tout petit pour ce destin, et nourris à l'anti-soviétisme, seul ennemi valable donnant un sens à leur existence et ainsi pouvant cautionner la collaboration avec les nazis. Savent-ils que l'URSS n'est plus ? Et que vouloir la punir, c'est en définitive la ressusciter ? En effet, on a jamais vu autant de drapeau soviétique dans les rues d'Ukraine russophone, que depuis que des nazis ont pris place au gouvernement putschiste de Kiev.
Ici un lien d'une publication de ukrweekly, pour vous montrer comment on pense l'Ukraine aux USA. Évidemment la composante russe n'y existe pas. Ce sont, comme ne cessent de le répéter tous les maidanistes, les médias occidentaux et les membres de l’OTAN, des envahisseurs !

Dernier petit truc en plus sur le cv, notre ecclésiaste est membre senior de Plast dont il vante les mérites dans cette vidéo (ukrainien). C'est en effet une très bonne structure d'éducation nous dit-il. Plast, ce sont les scouts ukrainiens de Galicie qui font aussi des sorties de temps en temps comme sur cette photo tout sourire devant le monument commémoratif de la division SS de Galicie. Parmi les membres de Plast célèbres, on notera Victor Youtchenko leader de la révolution orange, ou Stepan Bandera, idole et modèle des groupes néo-nazis ukrainiens. On pourra trouver étrange ou non, qu'un amiral de la marine des États-Unis en fasse parti,  une astronaute de la NASA ou nombre de représentant de l'église greco-catholique ukrainienne.
Si cet article n'éclaire pas réellement sur les thématiques de l'église greco-catholique d'Ukraine, j'espère qu'il aura au moins montré sa direction anti-soviétique et, aujourd'hui sa confusion entre russe et soviétique, car sans méchant, le gentil n'est plus. La synthèse de l'article se présente par une phrase, une photo et une vidéo.

  * La phrase est celle d'un prêtre greco-catholique:
L'archevêque de Lviv, Mieczysław Mokrzycki, dit que la tourmente des dernières semaines a changé les perspectives politiques et sociales des Ukrainiens.  
"Les gens ont développé un sens plus profond de la responsabilité pour le pays en tant que citoyens et une conscience profonde du devoir civique".

 * La photo se passe de commentaire:

 * La vidéo serait le tout de la charade, ou plus de 20 ans après la chute de l'URSS, l'anticomunisme comme point commun ressuscite de vielles alliances :

ou ici

Gigi Houille



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